Nous reproduisons une dépêche de l'AFP 

A qui appartient la presse française

21/01/05

La presse française, dominée par deux grands groupes industriels, Lagardère et Dassault, traverse une période de recomposition, dont le dernier épisode est l'entrée du financier Edouard de Rothschild dans le capital de Libération.
Le premier groupe de presse français est Hachette Filipacchi Médias (HFM), filiale de Lagardère, dirigée par Arnaud Lagardère depuis la mort de son père Jean-Luc. HFM contrôle plusieurs quotidiens régionaux - La Provence, Nice-Matin, Corse-matin - et détient Le Journal du Dimanche. Premier éditeur de presse magazine au monde, il possède de puissants magazines comme Elle, Paris Match ou Télé 7 jours.
La prise de contrôle de la Socpresse, ancien empire Hersant, par le groupe industriel Dassault a marqué 2004. La Socpresse (1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires) compte 70 titres autour du vaisseau amiral Le Figaro, mais aussi L'Express, L'Expansion, de solides quotidiens régionaux - La Voix du Nord, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré -, le puissant supplément TV magazine.
L'avionneur Serge Dassault, entré en 2002 dans le capital de la Socpresse, est propriétaire depuis octobre 2004 de 87%. Il a pris la première place pour l'activité presse en France, détrônant Lagardère qui reste cependant le premier éditeur français, avec plus de la moitié de son chiffre d'affaires réalisé à l'étranger.
Hachette et la Socpresse publient un supplément féminin, vendu avec de nombreux titres régionaux, Version Femina (3,8 millions d'exemplaires).
D'autre exemples montrent les liens des industriels avec la presse : LVMH, de Bernard Arnault, groupe mondial de luxe, contrôle six titres de presse, notamment le deuxième quotidien économique, La Tribune, Connaissance des Arts, Investir, Le Monde de la musique.
A la tête d'un groupe de grande distribution (Fnac, Printemps, La Redoute) et de luxe (Gucci), le milliardaire François Pinault est propriétaire du "news magazine" Le Point, de La Recherche, de L'Histoire, du Magazine littéraire.
L'autre grand quotidien économique, Les Echos, est détenu par le groupe britannique Pearson, éditeur du Financial Times.
Le Monde, sous la houlette de Jean-Marie Colombani, a entrepris de constituer "le premier groupe de presse indépendant de France". Il a racheté en décembre 2003 les Publications de la Vie catholique (PVC), éditeur de Télérama et La Vie notamment. Les sociétés de personnels du groupe sont l'actionnaire de référence du Monde. Celui-ci recherche, dans une situation difficile (déficit 2004 de 35 M EUR), 50 millions d'euros. Lagardère est intéressé, mais rien n'est abouti.
Le Monde a tissé des liens capitalistiques avec Le Nouvel Observateur, premier "news magazine" français, appartenant à Claude Perdriel qui est également un industriel.
Créé à la Libération, le groupe Amaury appartient en majorité à la famille et détient notamment les quotidiens Le Parisien/Aujourd'hui en France et le quotidien sportif L'Equipe, la plus forte diffusion d'un quotidien national avec 347.749 exemplaires.
Le groupe Bayard Presse, qui publie notamment le quotidien La Croix, les magazines Notre Temps, Pèlerin magazine, appartient à une congrégation religieuse, les Assomptionnistes.
Dans la presse quotidienne régionale, Ouest France, quotidien le plus vendu en France avec 762.822 exemplaires, est resté une affaire de famille. Son PDG est François-Régis Hutin, fils de Paul Hutin, fondateur du titre en 1944

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